Ça y est, tu débarques du fond de ta grotte, à moitié à poil, seulement vêtu d’un pagne façon fashion week chez cro-magnon… Après quelques pas sur un plateau à l’aspect familier, tu tombes nez à nez avec un chikipi. En soit, une espèce de petite poule à peu près kawai. Pris de panique (en vrai, on sait que t’es un poil sadique), tu défonces le bouton gauche de ta souris, et la bestiole au passage. Une fois ta sale besogne accomplie et la bestiole trépassée, tu récupères un oeuf et un bout de viande. De quoi lancer ton exploitation capitaliste et dominer le monde.
Palworld : attrapez-les tous, exploitez-les bien !
Ton nouveau but ultime dans la vie ? Capturer la moindre bestiole que tu pourras trouver, même en plusieurs exemplaires ! Surtout ne lésine pas là dessus. En plus de te faire XP, les Pals que tu auras capturé te seront très (très) utiles.
Pour résumer Palworld en quelques mots, je dirais : survie, craft et esclavage.
Oui, esclavage. Tu peux exploiter tes bestioles, enfin, tes Pals jusqu’à l’épuisement, la blessure, voire la mort. Néanmoins, leur exploitation te sera bien utile, les Pals peuvent :
- Cuisiner
- Construire à ta place
- Récolter des ressources
- Défendre ta base
- On te laisse découvrir la suite
Un gameplay en monde ouvert et en coopération
Côté gameplay, tu vas pas être perdu il n’y a rien de bien innovant non plus, juste quelques « inspirations » (hum, plagiats ?) par-ci par-là. Le combat, très simple : tu les tue jusqu’à ce qu’ils soient morts. Pour la construction, c’est un peu plus relou, mais tu peux construire des trucs cools, genre des maisons, des fermes, des usines et des fortifications. La partie exploration est plutôt sympa et assez prédominante, étant donné qu’il te faudra parcourir des lieues et des lieues afin d’asservir de nouveaux Pals. Sur la route, tu trouveras des coffres, des PNJ hostiles, des compétences pour tes Pals et bien d’autres choses… Le principe de biomes est également présent (et pas très innovant).
Tu pourras également t’amuser à jouer au docteur Frankenstein avec le système de reproduction et les croisements de Pals, assez similaire aux IV de Pokémon, mais ça on t’en parlera un peu plus tard, dans un autre article 🙂
Pour ce qui est du système de capture, c’est franchement pas glorieux. Ok, tu peux appliquer différents états (glacé, brûlé, etc) pour augmenter le taux de capture, mais ça reste du spam de ball, tu lances et tu lances et tu lances jusqu’à ce que ça passe enfin. Tu peux augmenter ton taux de capture de base en trouvant des petites statues de Lifmunk et en les utilisant à un autel – dans lequel tu peux augmenter les stats de tes Pals d’ailleurs !
Le farm est plutôt sympa et pas trop punitif, étant donné que tes bestioles peuvent quasiment tout faire pour toi. Tu as besoin de bois ? Chope un cerf. De pierre ou de minerai ? L’espèce de Rammus appelé Digtoise (tortue qui creuse) est là pour toi ! Ainsi, le farm en devient assez contemplatif et il risque de t’arriver de t’oublier à la contemplation de tes esclaves Pals en train de travailler jusqu’à l’épuisement (tyran va !).
Le gros point fort du jeu ? Tu pourras faire ça avec un ou plusieurs potes, dans le même « clan » ou non et échanger des Pals et des ressources, ou tout simplement… jouer ensemble ! Lors de notre test, nous n’avons pas rencontré de problème majeurs liés à la coopération si ce n’est quelques légères téléportations de la part de l’autre joueur, mais rien de bien embêtant.
Histoire : le néant
L’histoire ? Y’en a pas. Tu débarques dans un monde bizarre, comme d’habitude, à moitié à poil, tu captures des bestioles et tu te bats contre des ennemis. C’est tout. Allez, y’a bien une petite cinématique au début, quand même ! Arrête de gueuler, t’aurais préféré qu’ils te sortent une bouze ? Pas d’histoire, c’est limite mieux qu’un autre truc bancal avec maintes quêtes fedex comme on t’a déjà servi… Tu sais la quête où tu dois aller tuer trois pélicans, puis aller ramasser trois fleurs, puis aller voir machin. Pffff. À trois endroits différents ? Oui, oui ce genre de quête-là… C’est bon, on est d’accord ?
Des graphismes plutôt pas mal
On ne va pas se mentir, du côté des graphismes, c’est pas moche, mais c’est pas beau non plus. Enfin, pas de quoi faire pleurer un troll. C’est simple et coloré, mais ça casse pas des briques. La musique est bof, mais les bruitages sont assez drôles.
Comparé à Pokémon Scarlet et Violet, Palworld s’impose. Même sur Steam Deck, Palworld atteint 30 fps en pré-release, exploit que les mastodontes de Game Freak n’ont pas réussi à réaliser, un an après. Là où Palworld pèche, c’est dans son manque de charme. Les designs de créatures et l’histoire semblent sortir tout droit d’un jeu free-to-play sans personnalité, ou d’une génération d’ia avec pour prompt « crée moi un bestiaire de créatures plutôt mignonnes inspirées de Pokémon ».
Enfin un Pokémon-like qui se tient un minimum
Si Palworld manque d’originalité, il compense par une exécution impressionnante. La combinaison de la survie avec la capture de créatures crée une boucle de gameplay accrocheuse (bien qu’un peu redondante). Avec seulement une petite équipe derrière lui, Palworld surclasse les jeux principaux Pokémon. Peut-être est-il l’heure de se remettre en question face à ce succès indécent.
Palworld : On l’aime et on le déteste
Bon, c’est le moment de la conclusion et j’ai comme un goût un poil amer dans la bouche… D’un côté, le jeu est délire et assez sympa à jouer, de l’autre, l’aspect plagié ou IA assez omniprésent reste un peu dérangeant.
Du coup, ce jeu, tu vas l’aimer, tu vas t’éclater, mais… tu vas aussi le détester et avoir l’impression de jouer sur une copie piratée d’un Ark avec un gros mod Pokémon. Sauf que, le gros mod tu l’auras payé quasi 30 boules.